La bataille d’Ohod

La bataille de Djabal Ohod eut lieu en l’an 3 de l’Hégire (mars 625 de notre ère). Le lieu de la bataille se situe à environ six kilomètres au nord de Médine.

Au début de la bataille d’Ohod, les Qoraychites étaient certains qu’ils mettraient rapidement en déroute le bataillon musulman, moins nombreux, mais ils n’avaient pas tenu compte de la détermination absolue des disciples du prophète.

La lutte fut acharnée.

La bataille se poursuivit, les musulmans ne reculant devant aucun danger. Il n’y avait pour eux que deux possibilités : la victoire sur le champ de bataille ou le paradis après la mort. Face à une telle détermination et une telle conviction, les Qoraychites ne purent résister. Bien que plus nombreux, ils perdirent courage et, comme à Badr, prirent la fuite.

Muhammad avait bien ordonné à ses hommes de tenir le front, mais la plupart des fidèles ne purent résister à la vue des Mecquois en fuite. Le butin de l’armée qoraychite se trouvant devant eux, ils ne prêtent pas attention aux remontrances de leurs commandants et se précipitèrent pour saisir leur part. Même les archers qui, des hauteurs, avaient causé tant de ravages dans le camp ennemi, quittèrent leurs positions assignées pour partir en quête de butin.

Les Qoraychites réalisèrent alors que cette indiscipline leur offrait une chance de se venger de leur défaite. La cavalerie qoraychite attaqua les positions sur les hauteurs et perça rapidement le peu qu’il restait de la formation défensive musulmane. La vie du prophète était dès lors en danger. Muhammad se lança dans une bataille désespérée. La confusion régnait dans le camp des musulmans. La plupart furent surpris dans le camp désert des Qoraychites. Il leur fallut alors abandonner leur quête de butin et lutter pour survivre.

Les fidèles qui étaient restés au côté du prophète combattirent vaillamment pour le défendre. Abou Dujanah s’interposa comme bouclier pour protéger le prophète des flèches de l’ennemi.

L’indiscipline de certains des fidèles avait permis à Abou Soufiane, le chef qoraychite, de transformer sa défaite en victoire. « Rendez-vous à Badr dans un an », cria Abou Soufiane, lançant aux musulmans le défi d’affronter une fois encore les forces mecquoises et sous-entendant que les disciples du prophète allaient être finalement vaincus sur le lieu de leur victoire antérieure.

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